Le zoo de Beauval au cœur d’une opération de braconnage ?
Un zoo guyanais accusé d’alimenter l’industrie de la captivité par l’intermédiaire de son centre de soins
Le zoo de Guyane reçoit, par l’intermédiaire de son centre de soins, des animaux de la faune sauvage, notamment des singes atèles (Ateles paniscus), appelés localement les Kwatas. Ce singe est classé Vulnérable par l’Union internationale pour la conservation de la nature. Il est protégé en Guyane et sur tout le territoire national, car menacé par la déforestation et le trafic qui alimente notamment les zoos.
Des centres de soins se transformeraient-ils en braconniers ?
Puisque le Kwata est très demandé par l’industrie de la captivité, quoi de plus simple que de garder un singe arrivé au centre de soins d’un zoo en concluant qu’il n’est pas relâchable ?
C’est ainsi que le zoo de Guyane a fourni le zoo de la Martinique et celui de la Guadeloupe, en remplissant leurs cages avec cette espèce rare. Le zoo de Beauval aurait également profité de cette opération de conservation déguisée, en accueillant six atèles en provenance du centre de soins du zoo de Guyane qui n’avait rien mis en place pour les réhabiliter.
Certains centres de soins ne font pas que soigner la faune
Les centres de soins de la faune sauvage sont des établissements dont l’objet est de soigner les animaux blessés ou en détresse. Par leur action, ils compensent autant que possible les effets de l’activité humaine (collisions routières, électrocutions, collisions avec des baies vitrées…). Mais certains de ces centres sont devenus des fournisseurs de zoos et sont parfois même dirigés ou financés par ces derniers. Lorsqu’une espèce est accueillie, il est très facile de la qualifier de “non relâchable”.
C’est ainsi que chaque année, des phoques, des vautours, des singes ou des tortues marines sont reçus dans des centres de soins affiliés à des zoos et confisqués à la nature, au regard de l’intérêt économique que représente l’espèce en question. Le pire étant que ceux qui déterminent que les animaux ne sont pas relâchables sont ceux qui bénéficient de leur exploitation.
FUTUR dénonce avec force une forme de braconnage blanchie sous prétexte de conservation
L’association expose ces manipulations dans une vidéo où Junglevet, un vrai centre de soins local, explique ce qui s’est passé chez eux, en Guyane, avec ces singes, et le lien avec le zoo de Beauval.
Nous demandons l’interdiction de centres de soins gérés, financés ou influencés par des zoos.
La faune sauvage nécessite une prise en charge indépendante de tout intérêt commercial, sans pression et sans ambiguïté.
Nos actions immédiates
• Nous dénonçons ces opérations de captures illégales organisées par les zoos et leurs centres de soins ou par des centres de soins complices.
• Nous saisissons l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) afin de l’alerter sur ces pratiques.
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Author: Association FUTUR
