Une association française dénonce le massacre de 40 chiens errants à Kičevo en Macédoine du nord
Quarante chiens errants ont été empoisonnés ou tués par balles dans la ville de Kicevo en Macédoine du Nord. Certains animaux ont agonisé pendant des heures à proximité d’une école, exposés au regard des habitants et des enfants. Ces animaux ont subi une souffrance extrême, dans un contexte de violence totalement gratuite et inacceptable. L’opération, d’une cruauté inouïe a été menée en pleine ville, sans aucune transparence, sans cadre légal, et aucune autorité n’a assumé la responsabilité de ce massacre.
Selon plusieurs associations locales, le poison utilisé serait suffisamment puissant pour tuer un enfant en moins de cinq minutes.
Contactée par des locaux, l’association française FUTUR, engagée pour faire évoluer les mentalités et promouvoir un traitement éthique des animaux, dénonce cette violence à travers une vidéo, mais aussi la mise en danger manifeste de la population, l’absence totale de communication des autorités locales et la manière archaïque de traiter les animaux.
Une barbarie incompatible avec les valeurs européennes
La Macédoine du Nord affirme depuis 2004 sa volonté de rejoindre l’Union européenne, un objectif majeur pour le pays. Mais le processus reste freiné par des obstacles politiques et diplomatiques, ainsi que par des exigences de réformes internes encore inachevées.
Dans l’Union européenne, les animaux sont reconnus comme des êtres sensibles. Les États membres doivent, dans leurs politiques publiques, tenir compte de leur bien-être et mettre en place des méthodes de gestion non létales, fondées sur la prévention, la stérilisation, l’identification et la vaccination. Ces pratiques ne sont pas seulement recommandées, elles constituent un standard éthique incontournable.
« Tant qu’un pays laisse perdurer ou tolère de telles violences contre les animaux, il n’est pas en conformité avec les standards éthiques et de protection animale attendus dans la communauté européenne. » Vuk, Lanceuse d’alerte de l’Association FUTUR
Des solutions efficaces existent : elles ne nécessitent que de la volonté politique
Selon les organisations locales, cela fait des années que la ville ignore les solutions éthiques et réellement efficaces pour gérer les animaux errants, comme la stérilisation, la vaccination, l’identification électronique ou encore les programmes d’adoption. Elles dénoncent au contraire une tolérance de longue date pour des pratiques violentes, arbitraires et dangereuses.
Si les analyses confirment l’usage d’un poison puissant, l’affaire pourrait être requalifiée pénalement, impliquant des poursuites immédiates. Les habitants demandent des mesures de prévention visibles et des institutions réactives.
Une gestion opaque et potentiellement illégale
À ce jour, aucune explication n’a été donnée par la municipalité de Kičevo. Personne ne sait où les corps ont été emmenés. Le maire Fatmir Dehari n’a publié aucun communiqué, aucune information publique, aucune mesure de sécurité
L’association macédonienne Anima Mundi interpelle le maire :
« Est-il normal que dans votre ville, on tue des animaux avec des poisons capables de tuer un enfant en moins de cinq minutes ? Est-il normal qu’une personne armée se promène et tire sur des chiens pendant que les habitants dorment ? Comment expliquer que 40 corps aient été ramassés en trente minutes, sans police, sans inspection, sans enquête ? Où sont-ils, et pourquoi ne sont-ils pas à la décharge municipale ? »
La presse macédonienne rappelle que Kičevo fait face depuis des années à une gestion problématique des animaux errants. Plusieurs organisations locales affirment que la ville tolère régulièrement des « solutions violentes » plutôt que des stratégies durables.
Si la piste du poison se confirme, l’affaire pourrait entraîner des poursuites pénales immédiates.
L’association FUTUR agit et demande des comptes
L’association FUTUR a adressé un courrier officiel au maire de Kičevo, Fatmir Dehari, demandant :
- l’annonce immédiate d’une enquête officielle,
- une explication publique des faits,
- les détails des mesures prises pour protéger la population,
- la mise en place d’un programme éthique conforme aux normes européennes.
Un appel clair à la responsabilité
Cette situation n’est pas seulement un acte de cruauté animale ; c’est un enjeu de sécurité publique, de santé, de gouvernance et de respect des droits fondamentaux.
L’association FUTUR réaffirme : « Un pays qui souhaite avancer vers l’Union européenne doit prouver sa capacité à gérer ce type de situation de manière moderne, transparente et responsable. Aujourd’hui, ce n’est pas le message que renvoie la ville de Kičevo. »
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Author: Association FUTUR
