22 October 2025

Épuisé, traqué et promis à une mort certaine, le jeune sanglier “Maurice” doit aujourd’hui sa vie à la compassion de deux défenseurs des animaux

Épuisé, traqué et promis à une mort certaine, le jeune sanglier “Maurice” doit aujourd’hui sa vie à la compassion de deux défenseurs des animaux

Alors qu’il regagnait son domicile le lundi 13 octobre dernier en soirée, Stéphane Lamart, défenseur des droits des animaux et président de l’association Stéphane Lamart “Pour la défense des droits des animaux”, est passé aux abords d’un bois sur la commune de Villecresnes (Val-de-Marne) lorsqu’il a soudain aperçu, sur le bas-côté, un jeune sanglier gisant dans un fossé, visiblement épuisé et probablement traqué par des chiens de chasse — mais curieusement non apeuré par la présence de l’homme

Il s’agissait probablement d’un animal ayant échappé à une propriété, où une personne l’avait recueilli temporairement avant qu’il ne se perde à nouveau.

« Il était allongé dans le fossé, très affaibli, et boitait à une patte. Il m’a suivi comme un chien suit son maître. Je ne pouvais pas le laisser mourir ni le livrer aux chasseurs », témoigne Stéphane Lamart.

Alerté de cette situation, Jeremstar, influenceur et militant de la cause animale, s’est rendu sur place aux côtés de Stéphane Lamart. Sensible à la souffrance animale, il a tenu à apporter son soutien à l’association Stéphane Lamart,  qu’il soutient fidèlement depuis plusieurs années.

« Quand Stéphane m’a parlé de ce petit sanglier, j’ai tout de suite voulu l’aider. On ne peut pas rester indifférent face à la cruauté de certaines pratiques de chasse. Cet animal ne méritait pas de mourir pour le simple plaisir de tuer », a déclaré Jeremstar.

Conformément à la loi, l’animal a été pris en charge afin d’être transféré vers un centre habilité. Mais les démarches se sont révélées complexes : plusieurs établissements, dont celui de Maisons-Alfort, refusent ou euthanasient les animaux considérés comme “non réinsérables” ou “nuisibles”.

Baptisé Maurice, le jeune sanglier « devait mourir aux yeux de la loi », souligne Stéphane Lamart.

Afin de maximiser ses chances de survie sur le plan juridique et sanitaire, il a été castré par un vétérinaire, identifié par une puce électronique “faune sauvage” correspondant à son espèce, et une prise de sang a été réalisée pour dépister plusieurs maladies (maladie d’Aujeszky, SDRP et peste porcine).
Ces démarches visent à obtenir une dérogation préfectorale permettant le placement de Maurice dans un centre agréé ou au sein d’une famille d’adoption spécialisée dans la faune sauvage.

« Si l’on devait appliquer la même logique à certains humains, il y aurait beaucoup d’euthanasies à pratiquer », ironise Stéphane Lamart.

Heureusement, la mairie de Villeneuve-le-Roi, ville engagée pour la protection animale, a répondu à l’appel de Stéphane Lamart et a accepté d’accueillir Maurice temporairement.

Il est actuellement placé en quarantaine sanitaire dans un parc clos municipal, où il pourra vivre paisiblement avant d’être confié à un vétérinaire passionné par les sangliers, installé en Seine-et-Marne, qui souhaite l’adopter sur sa propriété de quatre hectares.

« Je remercie Monsieur Didier Gonzales, maire de Villeneuve-le-Roi, pour cet acte exemplaire d’humanité. C’est la preuve qu’une collectivité peut aussi tendre la main à la faune sauvage », souligne Stéphane Lamart.

Ce sauvetage, très médiatisé, rappelle celui du célèbre “Toto le sanglier” de Charleville-Mézières, la ville natale de Stéphane Lamart. Il témoigne une fois encore de la nécessité de repenser le statut des animaux sauvages en France et de valoriser les communes qui choisissent la compassion plutôt que la mise à mort.


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Author: Association Stéphane Lamart